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  • grandheron

25 & 26 octobre 1813: Bataille de Châteauguay



À la suite l'exécution de Louis XVI et de l'abolition de la royauté le 21 septembre 1792, la France s'est trouvée militairement affaiblie.


C'est dans ce contexte qu'elle a été attaquée à sept reprises, entre 1792 et 1815, par des coalitions de diverses monarchies européennes recrutées et financées par l'Empire britannique (King George III).


Pour se protéger de ces agressions survenant à peine une génération suivant les attaques ayant ciblé les colonies acadiennes, canadiennes-françaises et autochtones (1754-1760), la France postrévolutionnaire a mis sur pied un empire militaire dirigé par Napoléon Bonaparte.


Cette armée française, qui a tenu de 1803 à 1815, avait pour mission de mener essentiellement des guerres défensives contre les usurpations et empiétements successifs des impérialistes britanniques.


Les relations entre la France et les États-Unis d'Amérique étaient alors très cordiales depuis l’alliance qu’avaient conclue Louis XVI et l'ambassadeur Benjamin Franklin le 6 février 1778.


Cela est attesté par le soutien diplomatique qu'avait su déployer la France pour permettre l’émancipation des 13 colonies nord-américaines, rendue effective par la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776 (affirmation) et la signature de la Paix de Versailles de 1783 (reconnaissance internationale officielle).


Après une accalmie d’une trentaine d’années sur le continent américain entre les patriotes états-uniens et les occupants royalistes britanniques confinés principalement dans le Haut-Canada, la guerre a repris de 1812 à 1815.


Une des causes de cette guerre, parfois considérée comme étant la Seconde guerre d’indépendance américaine, a été l’adoption sous la présidence de James Madison d’une loi ayant provoqué un embargo commercial de 90 jours à l’égard du Haut-Canada.


Le Congrès américain ne souhaitait pas faciliter les approvisionnements des belligérants britanniques installés dans le Haut-Canada, alors engagé dans de multiples conflits d’agression contre d’autres pays (dont la France) ainsi que dans la domination abusive du Bas-Canada.


C’est dans ce contexte que les patriotes des États-Unis ont déclaré la guerre au Haut-Canada le 18 juin 1812 et qu’ils ont tenté de libérer Montréal des mains des Anglais les 25 et 26 octobre 1813.


Mais, étant donné la présence massive de l’occupant britannique au Bas-Canada, il n’a pas été possible pour nos ancêtres québécois et autochtones de se soulever et d’ainsi faciliter leur libération.


C’est ce qui explique que des miliciens canadiens-français et autochtones ont été obligés de s’allier aux occupants royalistes anglais pour livrer bataille contre leurs « libérateurs ».


La bataille de Châteauguay n’est donc absolument pas une « victoire canadienne », comme certains désinformateurs le prétendent.


Elle est plutôt une bien triste victoire de l’impérialisme illégitime anglais sur des citoyens aspirant à la liberté, à la paix et au républicanisme.


Bilan de la bataille de Châteauguay à Allen’s Corner :


- 23 morts, 33 blessés et 29 disparus du côté des États-Unis ;


- 2 morts, 16 blessés et 4 disparus dans les troupes du Bas-Canada, dirigées par le colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry.


Anecdote intéressante: les paroles de l'hymne national américain ont été composées pendant la guerre de 1812 contre le Haut-Canada par le patriote Francis Scott Key.

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